Reporting ESG et mobilité électrique: réduction efficace des émissions
Les critères ESG (signifiant Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) deviendront obligatoires pour un nombre croissant d'entreprises de l'Union européenne dans les années à venir. Cette incitation vise à responsabiliser les entreprises en accroissant la transparence sur leurs pratiques afin de réduire leur impact environnemental.
La directive européenne sur les rapports ESG des entreprises (Corporate Sustainability Reporting Directive, CSRD) a été adoptée le 21 juin 2022 par le Parlement européen en tant qu'extension de la directive sur les rapports non financiers (Non-Financial Reporting Directive, NFRD), qui elle, est entrée en vigueur le 5 janvier 2023.
Tout comme la taxonomie de l'UE pour la classification des activités économiques durables, la CSRD fait partie du package du Pacte Vert européen, dont l'objectif est d'atteindre la neutralité climatique de d'ici 2050.
Depuis le 1er janvier 2024, la CSRD oblige déjà les entreprises d'intérêt public de plus de 500 collaborateurs à rendre compte de leurs efforts en matière d'ESG.
Dans les années à venir, d'autres entreprises seront soumises à l'obligation de fournir des données ESG :
1er janvier 2025 : toutes les grandes entreprises en termes de bilan.
1er janvier 2026 : les PME cotées en bourse (petites et moyennes entreprises).
L'extension de l'obligation de déclaration fera passer le nombre d'entreprises soumises à l'obligation de déclaration dans l'UE de 11 600 à près de 50 000.
Un aspect essentiel du reporting ESG est le recensement des efforts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui sont divisées en trois catégories :
- Scope 1 (émissions directes)
- Scope 2 (émissions indirectes dues à la consommation d'énergie)
- Scope 3 (toutes les autres émissions indirectes dans la chaîne de création de valeur)
Une approche gagnante pour réduire ces émissions est la promotion de la mobilité électrique, que ce soit par l'exploitation de stations de recharge pour voitures électriques ou par la conversion de flottes de véhicules existantes à une propulsion électrique.
Comment la mobilité électrique peut contribuer à la réduction des émissions et faciliter le reporting ESG ?
Reporting ESG : un aperçu
La directive européenne sur les rapports de durabilité extra-financière (CSRD) oblige les entreprises à fournir des rapports détaillés sur leurs pratiques, y compris leurs stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les trois scopes des émissions
- Scope 1 : émissions directes provenant de sources contrôlées par l'organisation elle-même (par exemple, émissions provenant de véhicules et d'installations appartenant à l'entreprise).
- Scope 2 : émissions indirectes provenant de la consommation d'énergie (par exemple, émissions provenant de la production d'électricité achetée).
- Scope 3 : autres émissions indirectes générées tout au long de la chaîne de valeur (par exemple, émissions liées aux voyages d'affaires, aux biens et services achetés).
La mobilité électrique comme instrument de réduction des émissions
Conversion des flottes de véhicules
La conversion de la flotte de véhicules de l'entreprise en véhicules électriques a un impact direct sur la réduction des émissions de portée 1. Les véhicules électriques n'émettent pas directement de CO₂ lorsqu'ils sont rechargés avec des énergies renouvelables et contribuent donc considérablement à l'amélioration du bilan CO₂ de l'entreprise.
Promotion de la mobilité électrique à l'interne
En encourageant la mobilité électrique, par exemple en offrant des possibilités de se recharger aux employés, les entreprises peuvent réduire leurs émissions de portée 2, en particulier si l'électricité utilisée provient de sources d'énergie renouvelables. L'intégration d'infrastructures de recharge sur les sites des entreprises peut en outre accélérer l'adoption et l'utilisation des véhicules électriques, - tout en soulignant les engagements pour la planète de l'entreprise.
Les stations de recharge comme service additionnel
La mise en place et l'exploitation de stations de recharge pour véhicules électriques en tant que service additionnel peut aider les entreprises à réduire leurs émissions du scope 3 en facilitant le passage à une mobilité sans émissions pour les collaborateurs et les clients. Cela peut également être communiqué dans le cadre de la stratégie RSE et renforcer l'image de l'entreprise.
Exemple de calcul : réduction des émissions grâce à la mobilité électrique
Pour illustrer les économies potentielles réalisées grâce au passage à la mobilité électrique, considérons l'exemple suivant :
Situation de départ
- Une entreprise exploite une flotte de 50 véhicules thermiques.
- Chaque véhicule parcourt en moyenne 25 000 kilomètres par an.
- Les émissions moyennes de CO₂ d'un véhicule thermique sont d'environ 160 g de CO₂/km.
Calcul des émissions actuelles
Les émissions annuelles de CO₂ d'un seul véhicule sont de :
Émissions par véhicule = 25 000 km/an × 160 g CO₂/km = 4 000 000 g CO₂/an = 4 000 kg CO₂/an = 4 t CO₂/an.
Pour l'ensemble de la flotte, on obtient :
Émissions totales = 50 véhicules × 4 t CO₂/an = 200 t CO₂/an
Passage aux véhicules électriques
Supposons que les véhicules électriques soient alimentés par de l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables, ce qui réduit les émissions directes de CO₂ à presque zéro. Même en tenant compte de l'empreinte carbone₂ de la production et de la recharge (en considérant un mix énergétique mixte), l'économie reste considérable.
Pour l'exemple de calcul, nous supposons que l'empreinte carbone₂ d'un véhicule électrique, y compris l'électricité produite pour la charge, est d'environ 50 g de CO₂/km.
Calcul des émissions des véhicules électriques
Les émissions annuelles de CO₂ d'un seul véhicule électrique sont de :
Émissions par véhicule électrique = 25 000 km/an × 50 g CO₂/km = 1 250 000 g CO₂/an = 1 250 kg CO₂/an = 1,25 t CO₂/an.
Pour l'ensemble de la flotte, on obtient :
Émissions totales = 50 véhicules × 1,25 t CO₂/an = 62,5 t CO₂/an
Économie totale
L'économie annuelle d'émissions de CO₂ réalisée grâce au passage aux véhicules électriques est de :
Économie = 200 t CO₂/an - 62,5 t CO₂/an = 137,5 t CO₂/an.
Cette réduction significative de deux tiers des émissions du scope 1 montre à quel point la mobilité électrique peut contribuer efficacement à l'amélioration du bilan CO₂ d'une entreprise.
Conclusion
L'introduction obligatoire du reporting ESG pour un nombre croissant d'entreprises européennes dans les années à venir offre une occasion de repenser et d'améliorer les pratiques de durabilité.
Les entreprises qui saisissent ces opportunités peuvent non seulement améliorer leur bilan ESG, mais aussi apporter une contribution importante à la protection du climat.
Vous souhaitez savoir comment utiliser au mieux la mobilité électrique pour votre entreprise et réduire les émissions ? Contactez dès maintenant notre service commercial.
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